« La génétique et la maîtrise de la reproduction permettent d’améliorer les performances techniques et économiques en production de veaux sous la mère L’Observatoire de la reproduction bovine piloté par l’institut de l’élevage (Reproscope) affiche une diminution de 15 jours d’intervalle vêlage-vêlage pour un cas-type de 54 vaches en Corrèze utilisant de 20 à 80 % d’insémination artificielle au lieu de 100 % de monte naturelle. Cela représente 2 veaux supplémentaires par an », explique Dimitri Octavie, responsable technique du service Génétique du groupe Altitude.

Mathieu et Damien Velles, associés à Bassignac-le-Bas (Corrèze) sur 160 ha, élèvent 102 limousines et 8 montbéliardes utilisées en tantes. En 2023, les deux frères ont repris 80 ha et 40 vaches limousines à Louis Vergne. « Mon beau-père a toujours pratiqué 100 % d’insémination artificielle, contrairement à nous qui élevons des taureaux pour une reproduction conduite à 100 % en monte naturelle, explique Mathieu Velles. L’an passé, nous avons pu ainsi comparer les performances des deux lots de veaux produits. »

146 € de plus-value par veau

Les 29 veaux sous la mère issus d’insémination artificielle ont affiché un poids moyen de 159,9 kg de carcasse à l’âge moyen de 149,7 jours contre 150,7 kg de carcasse à 156,3 jours pour les 43 veaux sous la mère issus de monte naturelle. Un gain de 7 jours sur leur précocité, de 9,2 kg sur leur poids et de 0,32 €/kg de carcasse (10,72 €/kg contre 10,40 €/kg) a généré une plus-value de 146 € par veaux sous la mère, soit un gain net de 4 324 €.

« Nous avons aussi constaté + 43 % de veaux classés en E dans le lot d’insémination artificielle par rapport au lot de monte naturelle », précisent les éleveurs qui vont développer l’insémination artificielle. « Les taureaux d’insémination artificielle ont l’avantage d’être déjà indexés, explique Maéva Faure, technicienne au Civo. Le coût de l’insémination artificielle est à comparer avec celui des taureaux de monte naturelle. La taille du troupeau et les préférences de l’éleveur entrent aussi dans ce choix. La détection des chaleurs, plus délicate en insémination artificielle, peut nécessiter différentes techniques : taureau vasectomisé, patchs, colliers… »

* Comité interprofessionnel du veau sous la mère basé à Brive (Corrèze).