. Un score qui le place en troisième position derrière la liste du Rassemblement national

 

(RN) et celle de La République en marche (LREM) réunissant respectivement 23,31 % et 22,41

50,12 %

C’est le taux de participation le plus élevé depuis le scrutin de 1994, en hausse de près de 8 % par rapport à 2014

% des suffrages exprimés. Dans un scrutin où Les Républicains (LR) ont enregistré un faible score (8,48 %) et où la liste Parti socialiste-Place publique (PS-PP) est au coude-à-coude avec La France insoumise (6,31 % et 6,19 %), Yannick Jadot et les siens ont su tirer leur épingle du jeu en remportant 12 sièges au Parlement de Strasbourg. Un treizième leur sera attribué après le retrait effectif du Royaume-Uni de l’Union européenne..

Un souffle vert en Europe

Cette percée ne s’est pas cantonnée aux frontières françaises. De l’autre côté du Rhin, les Verts allemands ont récolté 20,5 % des voix. Ils s’imposent comme la deuxième force politique derrière la liste du parti d’Angela Merkel. Les scores des écologistes dépassent les 10 % dans 11 autres pays (Irlande, Royaume-Uni, Suède, Finlande, Lituanie, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, République tchèque, Autriche et Espagne). Le groupe Verts/ALE passerait ainsi de 52 à 69 sièges, selon les résultats provisoires publiés par le Parlement européen ce 27 mai.

En pleine réforme de la Pac, une ère plurielle s’ouvre

Dans le même temps, le recul des groupes PPE (Parti populaire européen) et S&D (Alliance progressiste des socialistes et démocrates) sonne la fin du bipartisme historique du Parlement européen. En perdant des députés, ils ne disposent désormais plus de la majorité absolue qu’ils détenaient ensemble depuis 1979. Même s’ils résistent en conservant leur première et deuxième positions, ils devront trouver des compromis avec le groupe des libéraux (ADLE — Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe) renforcé par les 21 sièges du parti d’Emmanuel Macron et la montée des écologistes et des populistes. Ces derniers sont principalement incarnés par les députés du Rassemblement national et de la Ligue italienne de Matteo Salvini.

 

Une recomposition du Parlement européen qui annonce de multiples négociations dans la prochaine législature. Elles commenceront rapidement avec la nomination du président de la Commission européenne. Si son nom doit être proposé par les chefs d’État et de gouvernement des 28 États membres, celui-ci doit obtenir la majorité du Parlement européen, soit 376 voix. Un seuil qui devra rassembler au moins trois groupes pour être atteint. C’est cette même recherche de compromis qui devrait rythmer les discussions sur la prochaine Pac. Avec des cartes rebattues entre l’adoption des rapports en commission et leur vote en séance plénière, sa mise en œuvre pourrait être encore retardée.

Quatre agriculteurs font leur entrée dans l’Hémicycle

Au-delà de la répartition des sièges, les différents groupes vont également plancher sur la composition des différentes commissions. Dans l’actuelle commission de l’agriculture et du développement rural, un seul député français est réélu. Il s’agit d’Éric Andrieu du Parti socialiste. S’il postule naturellement à retrouver sa place dans cette commission, il pourrait être suivi par 4 eurodéputés agriculteurs. Issus des rangs du parti d’Emmanuel Macron, Jérémy Decerle, ancien président de Jeunes Agriculteurs (JA), sera accompagné d’Irène Tolleret, viticultrice dans l’Hérault. LREM n’est pas le seul à recruter dans le syndicalisme agricole. Présidente de la FDSEA de la Guadeloupe, Maxette Pirbakas-Grisoni siégera en qualité d’élue du Rassemblement national. Se qualifiant de « paysan agronome », Benoît Biteau est le seul agriculteur élu du côté d’EELV.