Semae, l’interprofession des semences et plants, rappelle que l’utilisation de plants de ferme de pomme de terre est une pratique « encadrée et n’est pas sans risques pour les producteurs ». Dans un communiqué diffusé le 14 février 2025, Semae souligne ainsi que la pratique est encadrée par l’accord interprofessionnel relatif au maintien de la qualité sanitaire sur le territoire.
Plus d’un an à l’avance
« Le maître mot pour l’autoproduction de plants est l’anticipation : il n’est possible d’utiliser une partie de votre production en plants de ferme que si vous avez déclaré au préalable la parcelle ayant reçu les plants certifiés originels », indique Semae. La déclaration d’une parcelle de plants certifiés en 2025 pourra ainsi, sous conditions d’innocuité, donner des plants de ferme en 2026.
Des prélèvements doivent être réalisés pour lutter contre les nématodes à kystes et les bactéries de quarantaine. Les utilisateurs de plants de ferme doivent également s’acquitter d’une redevance à la Sicasov.
Risques sur la qualité
Semae écrit que l’état sanitaire des plants de ferme « n’est pas garanti », en particulier en ce qui concerne les virus. Son utilisation « peut avoir des incidences sur le rendement ou la qualité finale de la récolte », appuie l’interprofession, qui « invite tous les producteurs à privilégier l’achat de plants certifiés » pour limiter les risques.
Contrairement à 2024 où il avait manqué 100 000 tonnes de plants de pomme de terre certifiés, l’approvisionnement semble pouvoir répondre à la demande en 2025, selon l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT). « Cette année s’il manque du plant, c’est parce qu’il y aura des surfaces en forte hausse », indique Alain Dequeker, secrétaire général de l’UNPT. Il souligne toutefois des inquiétudes concernant quelques variétés d'industrie, comme la Fontane ou l’Innovator.