Jean-François Brocard a autoconstruit son distributeur de foin à l’économie. Il a utilisé une ancienne roue de râteau faneur et un moteur électrique équipé d’un réducteur de puissance (3 CV) pour monter sa cage à foin, dont la capacité avoisine une tonne. Elle est remplie au bout du couloir d’alimentation par la griffe du séchage en grange. Poussée à l’autre extrémité du couloir, 40 mètres plus loin, elle se vide toute seule.

« Le simple fait de reculer laisse le foin posé au sol en lieu et place », précise l’éleveur. La carriole ne dispose en effet que d’un fond partiel. Il est fermé seulement du côté de la transmission, sur un quart de la surface environ, pour protéger le moteur. Le pan incliné à l’intérieur de la cage pèse sur la roue motrice et donne de l’adhérence, pour éviter qu’elle ne patine.
Pénibilité réduite
La manœuvre est réitérée plusieurs fois jusqu’à ce que le couloir soit rempli de foin. Elle est renouvelée trois fois par semaine et prend 20 minutes de travail à deux à chaque fois. Il ne reste plus alors qu’à pousser à la fourche le fourrage vers les cornadis. L’outil permet de gagner du temps et réduit la pénibilité. Il évite à l’éleveur de déplacer manuellement le foin sur 40 mètres.

L’avancement de la cage est déterminé par une petite roue motrice (celle de l’ancienne pirouette à foin), placée au centre de la carriole sous le moteur et entraînée par une chaîne. Une barre reliée à l’axe du moteur, sert de volant et permet de diriger la cage à foin à droite ou à gauche. Pour faire avancer ou reculer la machine, l’agriculteur se hisse sur un marche pied côté moteur et appuie sur l’un des deux boutons de l’inverseur électrique.
L’équipement est alimenté par un câble électrique suspendu en hauteur à la charpente de la stabulation et relié à un enrouleur.