. En mai dernier, le cours du porc « entrée abattoir » s’est donc établi à 1,57 €/kg de carcasse, il reste 6 % au dessus à la moyenne 2015-2019. Dans un contexte de « marché saturé » et un déséquilibre entre l’offre et la demande les autres références européennes se dégradent plus fortement.

 

 

Du côté de l’export, Agreste indique que les cours restent sous la pression de la production américaines. Le 18 juin 2020, le cours hebdomadaire du porc français s’est stabilisé à 1,52 cts d’euros/kg, tandis que les références allemandes et espagnoles ont amorcé de légères hausses dès la première quinzaine de juin.

Les exportations vers la Chine continuent de grimper

En avril dernier, les exportations françaises de porcs se sont d’ailleurs repliées de 12 % en glissement annuel. Une baisse qui fait suite à une forte hausse annuelle en avril 2019. La destination Union Européenne perd 13 % sur un an mais les exportations restent soutenues vers la Chine avec une progression de 28 % entre avril 2019 et 2020. En parallèle, les importations de viande porcine se replient en volume, à la fois sur un an, — 11 %, et par rapport à la moyenne sur cinq ans, — 12 %.

 

En avril, l’excédent commercial des viandes porcines s’est donc réduit en volume sur un an, s’établissant à 8,7 K téc. En valeur, le déficit s’approche de l’équilibre pour le deuxième mois consécutif, s’établissant à — 6 M€ (contre — 18 M€ en février 2020).

Un repli des abattages en raison de jours feriés et du Covid-19

Du côté des abattages porcins, en mai 2020, ils reculent de 4,4 % en poids par rapport au niveau soutenu de mai 2019. Ils se replient de 2,2 % par rapport à la moyenne mensuelle sur cinq ans. Agreste explique ce recule en raison des jours fériés qui provoquent des retards d’enlèvement mais aussi par la fermeture provisoire et le ralentissement d’activité de deux abattoirs, suite à la détection de clusters de Covid-19.

 

Le service de statistique du ministère de l’agriculture note tout de même que « le marché de la viande devient plus dynamique, avec la réouverture progressive de la restauration hors domicile et la consommation saisonnière des grillades ».

 

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