« L’utilisation et les risques liés aux pesticides chimiques ont diminué de 58 % » entre 2015-2017 (période de référence) et 2023, affirme la Commission européenne dans un communiqué diffusé le 15 juillet 2025. Elle se félicite ainsi que l’Union ait atteint « avant la date butoir » de 2030 son objectif non contraignant de –50 %.

Evolution du HRI 1 à l’échelle européenne entre 2011 et 2023 (courbe bleue) et objectif non contraignant de –50% à l'horizon de 2030 (point orange). (©  Commission européenne)

Pour suivre cet objectif, l’Union européenne utilise l’indicateur HRI-1. Cet indicateur de risque rend compte de l’évolution des ventes de substances actives pondérées par un indice de toxicité des molécules.

En France, c’est le même indicateur qui est utilisé pour suivre le plan Ecophyto 2030 depuis 2024, au détriment du Nodu (nombre de dose unité), ancien indicateur de référence. Cette évolution avait divisé : si une partie du monde agricole, dont la FNSEA, estime que le HRI-1 reflète mieux l'évolution des pratiques, les associations dénoncent un manque de justification scientifique.

Focus sur les produits les plus dangereux

Évolution de l'indicateur HRI-1 pour les produits les plus dangereuxs à l’échelle européenne entre 2011 et 2023 (courbe bleue) et objectif non contraignant de –50% à l'horizon de 2030 (point orange). (©  Commission européenne)

La Commission souligne également que « l’utilisation de pesticides plus dangereux a diminué de 27 % sur la même période ». Une tendance qui montre, selon elle, qu’atteindre l’objectif de –50 % d'ici à 2030 pour cet indicateur est aussi possible.

Pratiques combinatoires

« Ces résultats confirment une dynamique réelle de transition dans les pratiques agricoles européennes », commente Phytéis le 23 juillet par communiqué. L’association professionnelle, qui représente les industries phytopharmaceutiques françaises, souligne ainsi que les objectifs européens sont atteints « avec sept ans d’avance ».

Ces « statistiques européennes confirment l’impact positif des pratiques agricoles combinant l’agronomie, le numérique, les biosolutions et les traitements phytopharmaceutiques ciblés pour limiter les risques chimiques. »