L’adoption de la loi Duplomb le 8 juillet 2025 contient « des avancées majeures » pour le monde agricole, estime Phytéis dans un communiqué diffusé le 18 juillet 2025. L’union des industries de la protection des plantes salue cette étape, mais juge que certaines mesures auraient pu aller plus loin.
« Expertise pleinement complémentaire »
C’est en particulier le cas de l’abrogation de la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires pour les distributeurs. Phytéis regrette ainsi que le dispositif soit maintenu « de manière injustifiée » pour les producteurs de phyto. Ces entreprises « se voient écartés de la chaîne de conseil, alors même que leur expertise est pleinement complémentaire à celle des distributeurs », écrit l’organisation professionnelle.
Un choix « d’autant plus incompréhensible que le texte prévoit une exception pour les entreprises produisant exclusivement des produits de biocontrôle, à faible risque, ou encore autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique ». Phytéis pointe une « discrimination » pour les entreprises qu’elle représente, « elle-même largement productrices de ces solutions de biocontrôle ».
Dossier de demande d’AMM
Phytéis regrette par ailleurs que la loi n’ait pas intégré de mesure permettant de fournir à l’Anses des compléments d’informations après le dépôt initial d’une demande d’Autorisation de mise sur le marché (AMM) d’un produit phyto. Cela aurait pu permettre, selon elle, « d’éviter pour le demandeur d’avoir à repartir de 0 dans le cadre d’un dossier de demande d’AMM en cas de problèmes alors que ceux-ci auraient pu être résolus en cours d’instruction du dossier. »