« Des produits toxiques aux impacts sanitaires et environnementaux graves », « arme de compétitivité dans un contexte de libre-échange acharné » sont les défauts majeurs des « pesticides de synthèse » aux yeux du syndicat. « Le modèle agro-industriel libéralisé enferme les paysan.ne.s dans la recherche permanente de volume et de productivité du travail au détriment de la santé des humains, la leur en premier lieu, et de l’environnement. »

En plein débat sur la protection des riverains

Relayées dans un communiqué de presse diffusé ce 29 août 2019, ces déclarations interviennent en plein débat sur les ZNT, zone de non-traitement, qui pourraient être mises en place pour protéger les riverains de parcelles agricoles. La FNSEA prône des accords au cas par cas, un discours qui semble en phase avec celui de Didier Guillaume qui, ce matin, évoquait la mise en place de ces ZNT seulement en cas d’absence d’accord départemental.

 

Saluant la décision du maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), la Confédération paysanne affirme que « cette initiative locale […] est le résultat de l’absence de réponse et de prise en charge par les gouvernements successifs de la problématique des pesticides et de leur dangerosité. À ce titre, elle ne peut que saluer le fait que des élus locaux s’interrogent face à cet enjeu et cherchent les moyens pour y répondre. »

La seule solution

L’organisation syndicale estime que « la mise en place de distances d’interdiction de l’utilisation de pesticides de synthèse peut effectivement permettre de réduire les risques d’intoxications aiguës. Mais en aucun cas cela ne peut constituer une solution pour la sortie des pesticides, voire cela risque de détourner l’attention d’un objectif de protection de l’ensemble de la population. »

 

Quelle solution propose la Confédération paysanne ? De « sortir des pesticides sur tout le territoire, en commençant par interdire immédiatement les molécules les plus dangereuses. » Pas question en revanche d’assumer cette sortie « sans mesures économiques (aides à la transition, à l’agriculture biologique, structuration de filières locales, etc.) et commerciales (fin des accords de libre-échange, arrêt des importations de produits traités à des pesticides interdits en France, prix minimal d’entrée sur le marché national, etc.). »