Lors de sa séance plénière le 25 novembre 2025, le parlement européen a largement approuvé une résolution sur « la garantie d’un enregistrement et d’une utilisation plus rapides des agents de lutte biologique ». Avec ce texte adopté par 290 voix pour, 28 contre et 32 abstentions, les eurodéputés pressent la Commission de mettre en place un cadre réglementaire adapté aux produits phytopharmaceutiques biologiques.

Avec cette résolution et un rapport d’initiative, les parlementaires se font le relais de l’association internationale des fabricants de biocontrôle (IBMA) et du Copa-Cogeca (syndicat représentant les agriculteurs et coopératives européennes). En mai dernier, les deux organisations réclamaient une définition « robuste et harmonisée » du biocontrôle à l’échelle européenne.

Dans cette résolution, le Parlement européen demande à la Commission de créer un cadre d’approbation simplifié pour ces produits. Les procédures accélérées d’évaluation, d’autorisation et de renouvellement des produits de biocontrôle permettraient ainsi de réduire des délais actuels jugés bien trop long, entre 10 et 15 ans.

Une meilleure reconnaissance mutuelle entre États

Les eurodéputés encouragent par ailleurs l’utilisation effective de la reconnaissance mutuelle des autorisations entre États membres, avec la perspective d’un dossier unique couvrant plusieurs États.

Le rapport enjoint aussi la Commission d'élaborer une stratégie globale sur le biocontrôle « anticipant les défis des dix prochaines années » (cultures, ravageurs, manques de solutions existantes), pour encourager la recherche et l’innovation là où se situent les lacunes.

Le développement de produits de lutte biologique comme alternative aux solutions chimiques passe aussi, selon les élus européens, par une meilleure formation technique des agriculteurs. Ils invitent ainsi la commission à « réfléchir à la meilleure manière de faciliter cette formation afin d’inciter davantage d’agriculteurs à adopter la lutte biologique et la lutte intégrée contre les nuisibles ».

En 2024, le marché des produits de biocontrôle s’étaient établis à 308 millions d’euros, soit 12 % du marché de la protection des plantes.