Les estimations pour la campagne laitière de 2025 « indiquent une production encore inférieure à celle de 2024 », rapporte le directeur de la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec), Raphaël Guyet, en marge de l’assemblée générale (AG) du syndicat les 23 et 24 avril à Rodez, dans l’Aveyron. Entre un effet météo qui a affecté la qualité des fourrages et une diminution du nombre de points de livraisons « de 3 % en 2024 », la collecte de lait de chèvre a décroché.

Moins de volumes, et un prix de base moyen du lait de chèvre « stagnant », continue le directeur de la Fnec.

Conséquence, « les revenus des producteurs de lait de chèvre diminuent », et ce malgré un prix réel payé aux éleveurs en augmentation. Ce prix réel moyen augmente grâce à une hausse de la qualité du lait (taux de matière protéique et de matière grasse) mais ne compense pas la baisse de production et « la hausse des charges de structure ». Les estimations de revenus pour 2024 sont plutôt orientées à la baisse pour la quasi-totalité des systèmes d’élevage, selon le représentant des éleveurs.

Revaloriser du prix de base

Face à ce constat, des attentes ressortent de l’AG de la Fnec. « Les éleveurs attendent une revalorisation du prix de base du lait lors des prochaines négociations commerciales », rapporte Raphaël Guyet. L’autre demande forte de la fédération concerne la prochaine loi Egalim.

Actuellement, bien que le prix de la matière première agricole (MPA) soit non négociable dans les conditions générales de vente (CGV) selon Egalim 2, « il est fixé de manière unilatérale par les industriels ». Les organisations de producteurs souhaitent pouvoir négocier et fixer le prix de la MPA avant l’envoi des conditions générales de vente (CGV) à la distribution.

Un changement de présidence devrait avoir lieu à la Fnec à la fin de l’année 2025, son président Jacky Salingardes prévoyant de mettre fin à son mandat après 19 années à la tête de l’association spécialisée de la FNSEA.