349 attaques ont été recensées en 2023 contre 331 en 2022, soit 5 % de plus. « Depuis la forte augmentation observée entre 2017 et 2018, le nombre d’attaques sur cheptel domestique est néanmoins relativement stable ces cinq dernières années », estime le ROB.
Selon le décompte des agents de l’État, les dégâts d’ours sur cheptel domestique (nombre d’animaux tués ou blessés, classés « prédation ours non écarté ») ont légèrement diminué par rapport à 2022 (–7 %), passant de 590 à 552 animaux tués ou blessés.
Une montagne de plus en plus dangereuse
Au-delà, des chiffres, le quotidien des éleveurs à proximité des prédateurs se complique, notamment dans l’Ariège qui concentre une grande partie des effectifs et des attaques (304 sur 349). « Je ne passe pas une journée sans redouter la mauvaise rencontre, s’insurge Alain Rivière, exploitant en Ariège et membre de l’Association pour la sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées. Si on ne veut plus d’éleveurs, qu’on nous le dise. Eleveurs ou prédateurs, il faut choisir. »
Un rapprochement franco-italien contre les ours (04/04/2024)
Alain Rivière dénonce surtout la dangerosité grandissante des sentiers de montagne pour les bergers, mais aussi pour tous les randonneurs ou touristes. « II serait injuste d’en vouloir au prédateur, souligne-t-il sur son compte Facebook. Par contre, les irresponsables qui nous imposent une impossible cohabitation devront devant le premier cadavre expliquer leur ineptie ! »