« La préfète de l’Ariège doit démissionner ! » martèle l’association One Voice sur son site internet. L’association de défense des animaux lui reproche avec véhémence d’avoir pris deux nouveaux arrêtés d’effarouchement des ours quelques jours après que le tribunal administratif de Toulouse a suspendu ceux qu’elle avait publiés en juin.

 

À lire aussi : L’effarouchement des ours rétabli pour deux nuits (30/08/2022)

 

« Flash-balls, grenades de désencerclement, un déchaînement de violence va s’abattre sur les ours. Nous sommes atterrés mais ne céderons pas d’un pouce face aux éleveurs qui ne considèrent la nature que pour leurs profits immédiats, prévient Muriel Arnal, la présidente de One Voice. Il est vital de combattre cette prosternation insensée de la préfecture et de l’État devant les lobbys destructeurs et court-termistes. Plus encore à l’heure où la biodiversité, notre patrimoine commun, part en fumée à un rythme alarmant. »

Souffrance des brebis non prise en compte

Une position déconcertante pour les éleveurs qui estiment être les premiers défenseurs de la biodiversité grâce au pastoralisme. Ils s’étonnent aussi que l’association ne soit pas soucieuse des souffrances infligées de leur troupeau.

 

« Le stress de la prédation subit par les brebis qui se font dévorer ou sont obligées de sauter dans le vide est d’un niveau de violence beaucoup plus important comparé à celui provoqué l’effarouchement », déclare Alain Rivière, exploitant dans le département.

 

À lire aussi : Cinquante brebis meurent dans un dérochement (23/08/2022)