« Compte tenu de la flambée des cours des matières premières, le coût de production des éleveurs va atteindre 2 euros [par kilo] dans les prochaines semaines », alertent la FRSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) de la Bretagne et des Pays de la Loire, dans un communiqué publié ce mercredi 4 mai 2022.

 

Or selon les syndicats, le cours du porc en France reste déconnecté des autres places européennes. « Le 29 avril, le prix français est inférieur de 13 centimes à la référence allemande et 9 centimes à la référence espagnole », appuient-ils. Alors que le gouvernement a annoncé au début de l’année 2022 un plan d’urgence pour la filière, FRSEA et JA « refusent » que ces aides soient « captées par l’aval ».

 

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Renforcer les apports au cadran

Les deux organisations syndicales demandent par ailleurs aux groupements de producteurs de « renforcer significativement » leurs apports au Marché du porc breton (MPB) de Plérin. Ceci, toujours afin d’« inciter les acheteurs à se rapprocher des prix des autres places européennes ».

 

FRSEA et JA de la Bretagne et des Pays de la Loire considèrent que « l’appauvrissement du catalogue du MPB contribue à scléroser dramatiquement la cotation française en la maintenant éloignée du vrai prix de marché ».

 

Et d’insister que « les aides sont temporaires et ont vocation à limiter l’hémorragie chez les éleveurs. Pour les syndicats, « seul un prix de marché en cohérence avec la dynamique européenne et l’envolée des charges contribuera à maintenir la production ».

 

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