« Le recul actuel de l’offre de porcs est un fait marquant à l’échelle mondiale, explique Pascal Le Duot, directeur du Marché du porc breton (MPB). En France, c’est le résultat de cessations d’activité survenues il y a un an et demi environ, bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine et ses effets sur la flambée des coûts de production. »
Un niveau « historiquement haut »
« À cette période, les tensions étaient déjà très fortes sur les matières premières pour l’alimentation animale, car la Chine était aux achats pour relancer sa production porcine, poursuit-il. Ce repli de la production devrait se poursuivre dans les prochains mois, et confirmer le prix du porc historiquement haut que nous observons. Car malgré une activité à l’export peu dynamique et une consommation faible en raison des congés d’été, les cours restent soutenus. »
« Contrairement aux années précédentes, ce n’est plus la viande qui fait le prix, c’est bien le manque de porcs, insiste Pascal Le Duot. Dans le nord de l’Europe, la fin des vacances dans certaines régions laisse déjà augurer une évolution positive des cours. Quant à l’export, la demande chinoise donne quelques signes de frémissement, avec toutefois des prix décevants. En revanche, d’autres destinations sont plus porteuses, comme les Philippines, le Japon, ou encore la Corée. »