Cette année, le taux de matière sèche des pommes de terre est plutôt élevé pour les marchés de la transformation. Arvalis constate toutefois que pour le « frais », l'irrigation a limité le phénomène. Pour préserver la qualité de présentation de ce créneau, et éviter les symptômes de dartrose, gale argentée et rhizoctone brun, l’institut technique recommande des délais courts entre défanage et récolte, de l’ordre de trois semaines.

Bien récolter…

Les travaux de récolte sont souvent sources d’endommagements des années comme celles-ci. Il faudra donc bien attendre que les tubercules soient mûrs avec une peau bien cicatrisée. « les chantiers doivent se faire avec une température entre 12 et 25°C et un sol pas trop sec », ajoute Arvalis.

Il est par ailleurs primordial de bien régler les arracheuses (vitesse de rotation de la première chaîne, inclinaison modérée du tapis, hauteur de chute de 30 cm au maximum, etc.). L’institut rappelle qu’apporter une irrigation avant l’arrachage, peut s’avérer judicieux.

… et stocker

Arvalis souligne que pour une bonne conservation, et éviter que les maladies se développent, un délai de huit à dix jours est préférable entre le début et la fin du remplissage des cellules de stockage. Pour assurer un séchage rapide et efficace en cinq à sept jours, il faut ensuite ventiler.

La température sera d’abord maintenue autour de 12-15°C pour faciliter la bonne cicatrisation. Enfin, elle sera diminuée progressivement (industrie : 0,2 à 0,5°C par jour, frais : 0,5 à 1,0°C par jour).

En parallèle, Arvalis signale qu’il faudra toujours maintenir « une forte hygrométrie de l’ordre de 90 % pendant toute la durée du stockage pour limiter les pertes de poids ».