Le chlorprophame (CIPC), antigerminatif interdit en France depuis août 2020, peut encore être présent dans les bâtiments de stockage des pommes de terre du fait de sa persistance. Or, en juin 2025, la Commission européenne a abaissé la limite maximale de résidus temporaire (LMR-t) du CIPC dans les tubercules stockés à 0,20 mg/kg à partir du 6 janvier 2026. Depuis septembre 2023, elle était fixée à 0,35 mg/kg.

Nettoyage à sec puis à haute pression

Arvalis rappelle les bonnes pratiques pour éviter les contaminations croisées :

  • Effectuer « un nettoyage à sec (sol, gaines, parois, caisses…), idéalement par aspiration notamment à l’intérieur du bâtiment ». Il faudra ensuite le compléter par un nettoyage à haute pression. Arvalis indique que « l’utilisation d’un additif, détergent ou autre n’a pas montré une élimination supplémentaire des résidus de CIPC ». Les effluents sont à collecter dans un réservoir ou une fosse.

  • Porter une attention particulière aux zones à risques. C’est « au niveau du couloir technique et des zones de ventilation (ventilateur, caillebotis…) » que la concentration en résidus de CIPC peut être importante.

  • Exposer les palox à l’air libre. « Les expérimentations conduites par Arvalis ont montré que le CIPC est principalement concentré dans les premiers millimètres de l’épaisseur du bois des palox. Ces résidus peuvent être réduits si les palox sont exposés à l’air libre, sous l’action des différents facteurs climatiques », indique l’institut.

Attention au stockage en palox

Selon Arvalis, « moins de 3 % des échantillons de la récolte de 2023 analysés présentaient une teneur en CIPC supérieure à cette nouvelle LMR-t » de 0,2 mg/kg. Arvalis indique que le risque est plus important en cas de stockage en palox : « 42 % des échantillons stockés en palox présentent une teneur en CIPC quantifiée, contre 26 % en stockage vrac » (données : Union européenne, récolte 2023). En effet, « la molécule a pu s’imprégner facilement dans les matériaux poreux, notamment le bois ».