Coupée dans son élan mais prête à reprendre son envol ? Adoptée le 28 mai 2024 à l’Assemblée nationale sur la base d’un compromis entre les parties de la majorité présidentielle et Les Républicains, la loi d’orientation agricole devait être examinée par le Sénat. Mais ça, c’était avant que la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, que les élections législatives partagent en trois blocs l’Hémicycle sans qu’une majorité claire se dégage.
Une décision qui revient à Michel Barnier
Toujours dans les mains du Sénat, la reprise de son examen est suspendue à la décision de Michel Barnier selon le ministre démissionnaire de l’Agriculture, Marc Fesneau. « Je ne suis pas inquiet. Il faut que le Premier ministre le fixe à l’ordre du jour. On y arrivera », a-t-il assuré le 8 septembre 2024 alors qu’il se déplaçait sur l’évènement Terres de Jim organisé par Jeunes Agriculteurs dans le Doubs.
Le ministre a annoncé qu’il rencontrerait prochainement Michel Barnier, ancien ministre de l’Agriculture, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, pour évoquer notamment ce sujet. « Je crois comprendre, connaissant son parcours, qu’il est assez connaisseur des sujets agricoles et qu’il ne sera pas insensible au texte », a-t-il indiqué avec optimisme tout admettant également que le texte pouvait être amélioré.
Après son vote à l’Assemblée nationale, le projet de loi avait reçu les critiques de plusieurs syndicats. La Coordination rurale, la Confédération paysanne et le Modef souhaitaient son rejet tandis que la FNSEA et JA appelaient au vote du texte. Ces deux derniers ont depuis présenté un projet de texte « pour entreprendre en agriculture » qu’ils ont construit durant l’été. Il reprend les principales mesures du projet de l’orientation et l'enrichit de plusieurs nouveaux points.