Dans le village de Vieux près de Caen, se trouve la SCEA des Papineaux. Une ferme avec un élevage bovin de 140 laitières, et une stabulation composée de 120 logettes. L’exploitation familiale est gérée par trois associésaccompagnés d’un salarié. Thomas Roussel, l’un des associés, utilise tous les matins une e-Logettenet +, une petite machine électrique de la marque ECS afin de nettoyer les matelas tout en y déposant de la farine de paille.
Le courant est vite passé
À la SCEA des Papineaux, l’élevage laitier prend une place importante. En un peu plus de dix ans, l’unique robot de traite s’est vu accompagné par deux autres afin de traire les 140 vaches actuelles. Des vaches qui se trouvent dans une étable composée de 120 logettes, jusque-là nettoyées à la main.
L’année dernière, les associés ont décidé de mécaniser cette tâche et ont fait appel à différents constructeurs pour avoir des démonstrations. « Les premières ne nous ont pas convaincues. Les machines étaient automotrices et imposantes, ce qui pose un problème avec les vaches qui sont en permanence dans l’étable », explique Thomas.
Puis une machine différente s’est présentée, la e-Logettenet + de ECS, plus compacte avec une conduite debout. « Cette fois-ci, nous avions peur qu’elle soit un gadget, et ne nous fasse pas gagner beaucoup de temps. Elle est venue en démonstration, et n’est jamais repartie », confie Thomas, qui utilise l’appareil tous les matins depuis avril 2023.
Après presque un an de service, l’engin a réussi à devenir incontournable dans le quotidien de l’élevage. « Il y a eu une panne sur un boîtier électrique et la machine a été immobilisée quelques jours. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte du confort qu’elle nous apporte », avoue Thomas. Il continue en expliquant qu’il serait difficile de revenir en arrière et de retourner au nettoyage manuel, encore d’actualité pour un léger appoint le soir.
Une conduite debout
L’utilisation de la Logettenet se fait de manière très classique par rapport à ses conccurents. Thomas commence par la remplir de farine de paille. Il explique le choix de la litière : « Nous utilisons de la farine de paille. C’est plus petit que de la paille broyée, ce qui bourre moins la machine. Et contrairement à la sciure de bois, la farine est énergétique pour notre méthanisation. »
Une fois rempli, l’outil est opérationnel et l’associé de la ferme se dirige vers les logettes. La brosse de 90 cm située à l’avant se déploie et nettoie les logettes. Le matelas est alors propre, prêt à recevoir la farine de paille. Pour cela, un petit tapis en caoutchouc lance la farine sur le côté afin de recouvrir les logettes. Quant au débit de litière, il est géré par une trappe manuelle, où un écrou fait office de butoir pour un débit constant à chaque utilisation.
La spécificité de la machine est sa position de conduite, puisque le conducteur marche en la suivant. Si cette position peut paraître peu confortable, elle est en réalité plus adaptée à la configuration du bâtiment, indique Thomas : « Avec des robots de traite, les vaches sont dans la stabulation quand j’entretiens les logettes. C’est donc plus pratique d’être debout, je n’ai pas besoin de descendre pour pousser les vaches. »
Un entretien rapide
Chaque machine nécessite un entretien particulier. En revanche, il est clair que lesengins électriques demandent une maintenance moins importante que leurs homologues thermiques. C’est l’un des avantages de l’engin d’ECS qui demande seulement un graissage léger en guise d’entretien, principalement au niveau de la roue folle arrière ou du vérin de la brosse.
Quand vient l’heure de l’entretien, Thomas en profite pour nettoyer une grosse partie de la machine à la soufflette, pour retirer toute la poussière accumulée. Aussi, la brosse est nettoyée au jet d’eau après chaque passage pour éviter que la bouse sèche. Elle est ensuite rangée, proche d’une prise électrique qui la recharge tous les cinq jours environ.
Lors de l’utilisation, il y a un point positif qui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles. Le seul bruit que l’on entend est celui de la brosse frottant les matelas. Un calme que les vaches apprécient, tout comme Thomas : « C’est agréable de ne pas avoir un bruit constant dans les oreilles. Même pour les vaches c’est mieux, il y a moins de danger qu’elles aient peur de la machine. »