Efficace, le racleur à chaînes est l’un des matériels qui génèrent le plus de stress chez les éleveurs car le moindre problème oblige à tout démonter. Présentés comme une alternative autonome, les robots de raclage se montrent efficaces, mais ils ne fonctionnent que sur les caillebotis, une configuration fréquente en Europe du Nord mais peu répandue en France. Pour nos stabulations, plusieurs constructeurs ont adapté récemment leurs racleurs et les ont transformés en collecteurs de lisier.

Ces engins qui se déplacent selon un trajet prédéfini par l’éleveur, aspirent le lisier, le stockent dans leur réservoir puis vont le vidanger au niveau d’une préfosse, au bout du bâtiment. Leur petite taille leur permet de passer sous les barrières et de longer les logettes. Les vaches s’habituent rapidement à leur présence.

Pas de paille

L’avantage par rapport à un racleur à chaînes est qu’il n’impose pas de modifier la structure du bâtiment. En revanche, il ne supporte pas la présence de paille, ce qui limite son utilisation aux bâtiments dont les logettes sont recouvertes d’un matelas ou de sciure.

Certains constructeurs comme Lely équipent leur collecteur d’un module de pulvérisation d’eau, qui humidifie le sol et facilite l’aspiration. Cette solution s’avère indispensable dans les zones les moins fréquentées, où le lisier sèche plus rapidement. En revanche, l’aire d’attente de la salle de traite n’a pas besoin d’être humidifiée car les vaches y urinent fortement.

Ces robots se guident avec des capteurs à ultrasons. Du côté de l'investissement, il faut prévoir entre 25 000 et 30 000 euros pour un robot capable de nettoyer 500 m² d’aire d’exercice.