Après la détection de trois cas de fièvre aphteuse en Allemagne, le laboratoire de santé animale de l’Anses (1) a été contacté par le laboratoire national de référence allemand pour confirmer ces contaminations. L’Agence française est le laboratoire de référence de la fièvre aphteuse dans l’Union européenne.
Elle indique avoir confirmé l’infection et l’identité de la souche virale dans une publication du 22 janvier 2025. Elle a également transmis au laboratoire de référence allemand et aux laboratoires européens un protocole servant à détecter la présence du virus de la fièvre aphteuse dans un échantillon, « le RT-PCR en temps réel ».
Évaluer l’efficacité des vaccins
En parallèle, l’Anses procède à des « tests de concordance vaccinale ». Le but ? Évaluer l’efficacité des vaccins déjà disponibles sur la souche virale détectée en Allemagne. L’agence rappelle que même si la vaccination préventive contre la fièvre aphteuse est interdite depuis 1991 en Europe, « elle peut être envisagée de manière spécifique pour endiguer la propagation de la maladie ».
À l’échelle européenne et même au-delà, la vigilance est de mise pour éviter une propagation. Plusieurs pays, tels que le Royaume-Uni ou la Corée du Sud ont interdit l’importation de viandes en provenance d’Allemagne. Pas de telle mesure en France, mais le Laboratoire de santé animale a analysé « des porcs importés d’Allemagne en décembre pour s’assurer qu’il n’y ait pas de cas de contamination ».
Labib Bakkali Kassimi, virologiste et responsable du laboratoire pour la fièvre aphteuse, explique qu’« il est peu probable qu’une contamination soit détectée sur les spécimens importés en France, puisque la période d’incubation du virus varie entre deux et quatorze jours et nous nous trouvons désormais au-delà. » Il juge cependant que le risque d’une propagation du virus est « élevé ».
(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.