La préfecture de l’Hérault a annoncé le 23 septembre 2023, avoir autorisé le bateau avec, à son bord, 780 taurillons refoulés par l’Algérie pour des raisons sanitaires, à accoster. « Les services vétérinaires se sont rendus à bord du bateau pour évaluer avec précision l’état sanitaire et le bien-être des animaux embarqués, détaille la préfecture dans son communiqué de presse. Les résultats des analyses et de la visite vétérinaire ne font état d’aucun signe de contamination à la fièvre aphteuse. »

Direction l'Aveyron

Après leur débarquement, les bovins ont été transférés dans l’Aveyron par camion. « L'état a réquisitionné les abattoirs de Rodez et de Saint-Affrique pour tuer les taurillons », a expliqué Jacques Molières, le président de la chambre d'agriculture aveyronnaise. « Je m'interroge sur la logique de faire remonter près de 800 taurillons à Rodez pour ensuite les envoyer à l'équarrisseur à Agen. Il y a des abattoirs entre Sète et Agen. »

L'abattage s'est déroulé dans un abattoir de la coopérative Unicor à Rodez dans l'Aveyron, puis d'équarrissage dans deux autres départements : « L'opération est terminée », a indiqué le ministère ce 25 septembre 2022. La coopérative aveyronnaise a expliqué dans un communiqué avoir été réquisitionnée par la préfecture pour abattre “une partie” des taurillons, et qu'elle « n'avait d'autre choix que de répondre à cette injonction. Unicor déplore cette situation tant du point de vue de la bientraitance animale que du respect du travail des éleveurs français. »

La préfecture de l'Hérault a précisé que « le rapport des vétérinaires confirme le bon état général des animaux. Un taurillon trouvé mort dans le bateau et trois taurillons jugés inaptes au transport par les services vétérinaires euthanasiés conformément aux règles de la protection animale seront immédiatement pris en charge par le service d'équarrissage. »

Le 5 septembre, deux jours après le départ de France du navire sous pavillon togolais, les autorités algériennes ont interdit le débarquement des bovins sur leur sol. Le ministère de l’Agriculture a expliqué mercredi dernier, qu’une « difficulté d’interprétation » du statut sanitaire de trois animaux vis-à-vis de l’IBR était à l’origine du blocage de la cargaison complète du navire. Et d’ajouter qu’il n’y avait pas eu de « manquement des autorités françaises sur le certificat d’exportation » des bovins.