« Nous travaillons sur deux des trois grandes régions impactées par la dermatose nodulaire contagieuse, en Bourgogne-Franche-Comté et en Auvergne-Rhône-Alpes, décrit Alexandre Berthet, de la SAS Berthet spécialisée dans l’exportation de bétail. Nous commercialisons environ 110 000 animaux par an, pour un chiffre d’affaires réalisé à 90 % à l’exportation. »

« C’est une maladie dangereuse qui peut nous fermer des frontières pour un petit moment »

« Aujourd’hui, notre activité est complètement à l’arrêt, au moins jusqu’au 5 novembre. Nous n’avons pas cherché à faire absolument du commerce. Si ces mesures sanitaires sont prises, c’est qu’il y a une raison. C’est une maladie dangereuse qui peut nous fermer des frontières pour un petit moment. Alors autant jouer le jeu à fond et respecter tout ce qui est demandé, si ça peut nous permettre de repartir sur de bonnes bases pour la suite. »

« Nous commencions à ressentir une certaine réticence chez quelques clients, qui pouvaient privilégier, légitimement, des animaux d’autres pays par peur de découvrir quelques jours plus tard qu’ils provenaient d’un foyer de dermatose situé en France, poursuit Alexandre Berthet. À l’avenir, la vaccination pourra rassurer, puisqu’on sait qu’elle est efficace. »

« Si j’étais acheteur, j’aimerais autant acheter un animal vacciné »

« Je n’ai pas les compétences vétérinaires et scientifiques pour dire si une vaccination nationale serait pertinente, mais si j’étais acheteur, j’aimerais autant acheter un animal vacciné. Après, on ne sait pas ce que chaque pays pourrait demander comme conditions sanitaires si nous sortons du statut indemne en adoptant une stratégie de vaccination nationale. »