Le 14 octobre 2025, l’AGPM, l’association générale des producteurs de maïs, a dressé le bilan prévisionnel de la campagne 2025 pour le maïs français. Malgré des rendements corrects, presque dans la moyenne quinquennale, le syndicat juge la situation « critique » pour les maïsiculteurs, en raison de la conjoncture actuelle. Parmi les sujets majeurs évoqués : l’accès à l’eau. « Les besoins en eau pour produire de la biomasse […] vont être croissants dans les années à venir, déclare Franck Laborde, président de l’AGPM. Aujourd’hui en France, nous sommes dans l’incapacité d’avoir une stratégie d’accès à l’eau qui croît, qui augmenterait… Or il nous faut absolument pouvoir utiliser toutes les solutions, pour que l’agriculture puisse bénéficier de plus d’eau ».
Pour l’AGPM, la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) fait partie du package de solutions. Tout comme les réserves, et en particulier celles fonctionnant par prélèvement sur le milieu. Pour Franck Laborde, « 2025 est fort d’enseignement sur le sujet de l’eau » : les réserves en début de campagne étaient pleines et ont été utilisées « assez intensément », sans pour autant que des « situations difficiles » soient constatées.
Une loi adoptée… Et qui se fait attendre
La loi Duplomb « nous donne l’espoir de pouvoir mobiliser davantage d’eau pour l’irrigation », ajoute le président. En effet, celle-ci entend faciliter le stockage de l’eau, dans la mesure où les projets se dérouleront de manière concertée entre l’ensemble des acteurs et les usages, dans la sobriété. Néanmoins, l’AGPM émet quelques points de vigilance : la loi doit maintenant « se mettre en œuvre » sous l’autorité des préfets. Le syndicat attend également « l’incorporation » d’études socio-économiques dans les dossiers de faisabilité des projets.
Concernant les conférences territoriales de l’eau, « le processus se poursuit » par les Agences de l’eau au niveau de chaque bassin, indique Franck Laborde. Siégeant au Comité de bassin Adour Garonne, l’élu et d’autres représentants ont demandé que la contribution de l’Agence soit « mise en stand-by », au regard du contexte politique actuel.