« Les éleveurs prédatés sont dans une désespérance inhumaine inacceptable », tempête le Conseil de l’agriculture française (CAF) en Auvergne-Rhône-Alpes (1), dans un communiqué publié le 26 juillet 2023. Le plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage expirera à la fin de l’année 2023. Sa nouvelle mouture devrait être annoncée le 4 septembre prochain par la préfète coordonnatrice du plan loup, et portera sur les six prochaines années. A cette occasion, le CAF Auvergne-Rhône-Alpes plaide pour « un plan national de sauvegarde de l’élevage ».

« Objectif zéro attaque »

Il estime en effet que pour « mettre fin à la « disparition programmée de l’élevage à l ’herbe », il est « plus que temps de changer radicalement le système de protection des troupeaux. » Les membres du CAF demandent l’autorisation pour les éleveurs de défendre leurs animaux « sans avoir à attendre que plusieurs attaques se soient déjà déroulées. L’objectif de la profession agricole vise zéro attaque et zéro victime sur les troupeaux. L’Etat doit donner les moyens de se défendre aux agriculteurs par la régulation de la population de loups. »

Et le CAF de souligner que « les troupeaux ne sont pas le garde-manger d’une espèce qui, en s’alimentant de la sorte, dévie de son comportement naturel ». Il assure que l’élevage est une activité économique « primordiale pour les communes rurales et un auxiliaire indispensable à la biodiversité, à la lutte contre les incendies ».

(1) Le Conseil de l’agriculture française (CAF) en Auvergne-Rhône-Alpes regroupe le syndicalisme agricole régional majoritaire (Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles, Jeunes Agriculteurs), la CRMCCA et ses composantes (Groupama, Mutualité sociale agricole, Crédit Agricole, La Coopération Agricole) et la Chambre régionale d’agriculture (membre associé).