Les dégâts des loups sur les bovins sont de plus en plus importants. En 2022, 405 victimes ont été enregistrées, soit 131 de plus qu’en 2021, selon une note de la Dreal Auvergne-Rhône-Alpes. La part des dommages sur bovins reste faible par rapport aux ovins. En 2022, la prédation sur bovins représentait près de 7 % des attaques et 3,3 % des victimes.
Les jeunes bovins ciblés
Le nombre de victimes par attaque est deux fois important que la moyenne. « Ceci peut s’expliquer par la taille des animaux ou des troupeaux et par le fait que les loups sont davantage sélectifs (orientés sur les jeunes) », explique la note. Les cas de dérochements progressent également : 3 bêtes en 2019 et 2020, 12 en 2021 sur deux attaques, et 46 en 2022 pour 9 attaques.
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« En termes de constats, 2020 a été marqué par l’adaptation du formulaire de constat de dommages, visant notamment à mieux caractériser les stigmates de prédation sur bovin, ajoute la note. Ce formulaire a permis d’être plus précis dans l’analyse technique, notamment en discriminant les stigmates attribués à chacun des trois prédateurs. »
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Origine indéterminée
Pour autant en 2022, près de 47 % des constats sont d’origine indéterminée. Ce taux était à 57 % en 2021. « La proportion de ces dossiers pose toutefois question et traduit un besoin de continuer à améliorer la connaissance sur le phénomène de prédation sur bovins », considèrent les services de l’État.
Comme les loups s’attaquent majoritairement aux jeunes de moins d’un an, la note conseille « de diminuer la vulnérabilité de ces bêtes les plus vulnérables », sans préciser clairement qu’il vaut mieux dorénavant prévoir les mises bas à l’intérieur des bâtiments.