« Les populations des grands prédateurs ont connu une augmentation sans précédent ces dernières années et pourraient croître de façon exponentielle dans les années à venir », souligne le Copa-Cogeca, qui soutient le vote des députés européens qui à 306 voix contre 225 ont adopté, le 24 novembre 2022, une résolution visant à modifier la protection stricte des grands prédateurs.
Modifier le cadre juridique
C’est une avancée qui vise à faire bouger la Commission européenne et son commissaire à l’Environnement qui jusqu’à présent n’ont pas la volonté de modifier le cadre juridique de la protection des grands prédateurs.
La décision n’a aucune portée concrète pour le moment.
"Nous venons d'envoyer un signal clair à la Commission européenne qui fait la sourde oreille, mais aussi à tous ceux qui vendent le rêve d'une coexistence facile et jugent que les éleveurs n'ont qu'à se débrouiller avec des protections et des compensations jamais optimales", a déclaré Jérémy Decerle, éleveur en Bourgogne-Franche-Comté et député européen, dans un communiqué de presse le 24 novembre.
Pour le député, cette résolution "n'apporte pas de solution miracle, mais elle a le mérite de reconnaître la nécessité de faire des adaptations réglementaires nécessaires, que ce soit en faisant pleinement usage des dérogations prévues à l'article 16 de la directive Habitats ou, le cas échéant, en adaptant dans certaines régions le statut de protection du loup conformément à son article 19."