La suppression par le Conseil constitutionnel de l’article 2 de la loi Duplomb relatif à la réintroduction de l’acétamipride a été saluée par la Confédération paysanne. Mais le syndicat milite pour que cette distorsion de concurrence vis-à-vis de nos voisins européens s’accompagne de mesures de protection. « Dans le contexte économique actuel […] il est difficile de se passer des engrais et pesticides de synthèse, justifie le syndicat dans un communiqué adressé à la presse le 12 août 2025. La sortie de ce système ne pourra se faire qu’avec une régulation du marché. »

Prioriser nos productions

La Confédération paysanne réclame « un prix minimum garanti afin de rémunérer équitablement les productions et le travail des paysans. […] Les politiques agricoles doivent ensuite être réorientées pour prioriser nos productions et garantir notre souveraineté alimentaire. » L’organisation syndicale demande également la mise en place de clause de sauvegarde pour interdire toute importation de produit traité à l’acétamipride. « Cette mesure permettrait un sursaut des prix, atténuant les conséquences des pertes de rendement liées à la non-utilisation de ce pesticide », explique-t-elle.

Le cas du diméthoate

Cette mesure réclamée également par l’Association nationale pommes poires et le collectif Sauvons les fruits et légumes de France est encadrée par le traité de Rome. Pour mémoire, une clause de sauvegarde avait été mise en place en 2016 pour empêcher l’importation de cerises traitées au diméthoate sur le marché français, avant que la molécule ne soit définitivement interdite à l’échelle européenne.