Les investigations seront prolongées de six mois, jusqu’au 21 février 2026, en raison de la « complexité de l’affaire », a déclaré le ministre chinois du Commerce dans un communiqué publié en ligne le lundi 18 août 2025. Pékin a lancé cette enquête portant sur les importations de certains fromages, lait et crème européens en août 2024, au lendemain de l’annonce par l’Union européenne de sa décision d’imposer des droits de douane élevés sur les véhicules électriques chinois.

Une réponse aux surtaxes européennes sur les voitures électriques chinoises

Les Vingt-Sept reprochaient à Pékin d’avoir faussé la concurrence en subventionnant massivement les constructeurs sur son territoire, leur permettant d’offrir des prix inférieurs. Des surtaxes européennes sur les voitures électriques chinoises allant jusqu’à 35 % sont ainsi entrées en vigueur en octobre.

La Chine a alors porté l’affaire devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a accepté fin avril de mettre en place un groupe d’experts chargé d’examiner la requête de Pékin.

Plus tôt en 2024, la Chine avait aussi lancé des enquêtes antidumping sur les importations de porc et d’eau-de-vie à base de vin (brandy) européens. En juin 2025, le pays a prolongé jusqu’en décembre son investigation sur les produits porcins de l’Union européenne.

En juillet, il a conclu son enquête antidumping sur les brandys européens (essentiellement le cognac français) en introduisant des droits de douane. Une trentaine de producteurs, dont les grandes maisons exportatrices, y ont toutefois échappé en échange d’une hausse des prix.

AFP