Après la découverte d’un cas de brucellose dans un élevage bovin, plusieurs centaines d’éleveurs ont manifesté leur colère devant la préfecture de Haute-Savoie, le 29 novembre. À défaut d’éviter l’abattage total de son troupeau de 200 bêtes, l’éleveur espère encore sauver sa génétique. « On a demandé une dérogation afin de sauver des embryons issus des animaux testés sains, explique le président de la FDSEA, Bernard Mogenet. Sinon, cet élevage familial perdra soixante-dix ans de sélection génétique. »

Au-delà de ce cas particulier, le syndicat réclame « une éradication totale de la maladie du massif du Bargy ». « Qu’ils prennent les moyens nécessaires, même s’il faut abattre tous les bouquetins, insiste Bernard Mogenet. Il faut aussi tester le reste de la faune sauvage. Ici, on est assis sur une poudrière depuis dix ans. Les 50 élevages dont les bêtes fréquentent ce massif sont extrêmement inquiets. Avec cette épée de Damoclès, ils ne pourront pas prendre le risque de monter en alpage l’été prochain. »