Le 20 janvier 2020 lors d’une conférence de presse, l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) a annoncé vouloir mettre en place une dérogation aux règles de la concurrence européennes pour favoriser le local dans la restauration publique. « La problématique de la prise en compte du local dans les marchés publics n’est pas résolue, faute d’outil juridique, estime Laurent Grandin, président d’Interfel. Pour simplifier celle-ci, nous proposons de porter le sujet à l’échelle européenne, et d’introduire, dans le droit de la concurrence, une autorisation à la compétition régionale à hauteur de 30 % pour les marchés alimentaires frais à destination de la restauration collective. »

Harmonisation

Au niveau européen toujours, le CTIFL (1) a l’ambition de lancer « les EGA des stations de recherche », un colloque avec l’ensemble des centres techniques et des stations d’expérimentation sur les fruits et légumes. L’objectif : « définir ensemble une stratégie européenne plutôt que se tirer dans les pattes les uns les autres », indique Jacques Rouchaussé, président du CTIFL. Les premières démarches devraient être lancées en 2020, pour une tenue de l’événement en 2021.

Manque de concertation

À l’échelle française cette fois, la filière des fruits et légumes demande la mise en œuvre d’une obligation de consultation des interprofessions lorsque les décisions impactent directement leurs engagements. « Nous saluons que le Président ait désigné l’interprofession comme interlocuteur privilégié pour le gouvernement, mais nous regrettons de ne pas être interrogés pour la prise de décision qui nous touchent directement », déclare Laurent Grandin. Référence est notamment faite à l’interdiction de l’utilisation de plastique à l’horizon de 2021, alors que « nous sommes la filière qui vend le plus en vrac, et donc qui en utilise le moins », précise-t-il.

(1) Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes