La grippe aviaire est en recul en Europe. Dans un point de situation, publié le 3 juillet 2024, l’Efsa (agence européenne de sécurité des aliments) rapporte que le nombre global de cas en Europe, en baisse régulière, « n’a pas été aussi bas depuis l’année épidémiologique 2019-2020 ».
Entre le 16 mars et le 14 juin 2024, dans treize pays d’Europe, seulement quinze cas ont été signalés chez des oiseaux domestiques et vingt-sept chez des oiseaux sauvages. La plupart des cas observés chez les volailles sont dus à un contact indirect avec des oiseaux sauvages. Et dans quelques-uns d’entre eux seulement, il y a eu une propagation secondaire, c’est-à-dire d’un cheptel domestique à un autre.
Pour l’heure, d’après l’Efsa, « on peut s’attendre à ce que le nombre de détections du virus chez les oiseaux sauvages en Europe reste faible dans les semaines à venir, au moins jusqu’à ce que la migration automnale du gibier d’eau s’accélère ».
Rester vigilant
En France, un fou de Bassan retrouvé mort a été testé positif dans les Côtes-d’Armor le 21 juin. Mais il s’agit du seul nouveau détecté dans la faune sauvage depuis le 18 juin et la découverte de trois goélands infectés près d’Hillion, dans le même département.
Devant la baisse de l’incidence de la maladie, le risque a été officiellement « abaissé au niveau « négligeable » par l’arrêté du 26-04-2024 à compter du 03-05-2024, au vu de la situation sanitaire favorable en avifaune sauvage dans les pays voisins de la France » (JO du 28-04-2024), rapporte la plateforme Esa (épidémiosurveillance en santé animale).
Pour autant, la maladie continue de circuler « à un niveau très faible », prévient l’Efsa et pourrait connaître une recrudescence au moment des migrations d’automne. Elle recommande donc une surveillance accrue des oiseaux sauvages, notamment de ceux qui viennent d’Asie, où le virus circule plus activement.
Elle insiste également sur l’importance des mesures de biosécurité en élevage, grâce auxquelles on limite au maximum le risque de faire entrer la maladie dans les cheptels et/ou de provoquer des contaminations secondaires.