C’est une « mobilisation générale de tous les acteurs pour faire face à la résurgence de foyers dans le Sud-Ouest », que le ministère de l’Agriculture appelle de ses vœux, dans un communiqué publié ce vendredi 12 mai 2023. Depuis le 4 mai, 21 cas en élevage d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été recensés, « principalement de canards, dont 17 dans le Gers et 4 dans les Landes ».
Autour de chaque foyer, une zone de protection (ZP) d’un rayon de 3 km et une zone de surveillance (ZS) d’un rayon de 10 km ont été mises en place. « Les mesures de biosécurité, le recensement des élevages et leur surveillance sanitaire sont renforcés », souligne le ministère. Outre l’abattage des volailles dans les élevages atteints, un dépeuplement préventif des palmipèdes a été décidé dans ces zones pour diminuer la densité et limiter ainsi la diffusion entre élevages. » Les mises en place sont également interdites en zone de surveillance.
Instauration d’une « barrière sanitaire »
En complément des zones de protection et de surveillance, une zone réglementée supplémentaire (ZRS) est instaurée dans un rayon entre 10 à 20 km autour des foyers. Elle vise à « créer une barrière sanitaire pour contenir la contamination et doit permettre une détection précoce d’éventuels foyers grâce à une surveillance active réalisée par des dépistages réguliers dans tous les élevages, explique le ministère. Toute nouvelle remise en place de palmipèdes est interdite ».
Malgré ces nouveaux foyers, le niveau de risque « modéré » vis-à-vis de l’IAHP est maintenu sur l’ensemble du territoire métropolitain. Il prévoit des exigences de surveillance « pour les mouvements de palmipèdes à partir des élevages dans les zones de production les plus denses en élevages (zones à risque de diffusion ou ZRD) et les plus exposées à la faune sauvage (zones à risque particulier ou ZRP) ».
Pour le ministère de l’Agriculture, cette résurgence du virus de l’influenza aviaire observée dans le Sud-Ouest « souligne l’intérêt de poursuivre activement les travaux visant à la mise en place de la stratégie de vaccination avec pour objectif de la rendre opérationnelle à l’automne prochain ».