« Garantir la disponibilité d’un premier volume de vaccins permettant, si toutes les conditions sont réunies, d’engager la campagne de vaccination à l’automne 2023. » C’est l’objectif affiché par le ministère de l’Agriculture, dans une note diffusée le 21 avril 2023. La rue de Varenne a ainsi lancé un appel d’offres quatre jours plus tôt, le 17 avril 2023, de doses de vaccins contre l’influenza aviaire hautement pathogène.
Priorité aux canards
Cette « commande » se base sur un scénario « théorique et minimal », ciblant « l’espèce canard au sens large » à « l’étage production ». Il correspond à un effectif de 21 millions de canards mulards (canards gras) et de 15,6 millions de canards de Barbarie sur l’ensemble du territoire métropolitain, selon une prévision de mise en place pour la période du 1er octobre 2023 au 1er avril 2024.
D’après le ministère, un tel scénario nécessite une commande de 80 millions de doses vaccinales pour une campagne de vaccination (octobre – avril), « selon un schéma vaccinal théorique de deux doses et la prise en compte d’un coefficient de perte lié au conditionnement lors de l’utilisation en élevage ».
Une tranche ferme, deux tranches optionnelles
Par conséquent, l’appel d’offres lancé par la rue de Varenne comprend une « tranche ferme » correspondant à « la fourniture, le stockage éventuel et la livraison de 40 millions de doses de vaccin disponibles du 15 septembre 2023 au 14 novembre 2023, avec une durée de conservation du produit non entamé minimale de 16 mois à compter du 15 septembre 2023 ».
Deux tranches optionnelles sont également avancées : la première de 22 millions de doses de vaccin disponibles du 15 novembre 2023 au 14 décembre 2023, et la seconde de 18 millions de doses de vaccin disponibles du 15 décembre 2023 au 15 janvier 2024.
Le scénario retenu pour cet appel d’offres « ne préjuge pas de la décision qui sera prise sur la stratégie retenue pour le plan de vaccination officiel », assure le ministère. Cette décision doit être prise en mai prochain. Les besoins en vaccins seront alors « réévalués en mai et de nouvelles commandes pourraient être effectuées le cas échéant ».