« Une loi ne fait pas tout, on le sait bien. Il faut que les comportements changent », estime Emmanuel Macron, tôt ce samedi 26 février 2022, au Salon international de l’agriculture à Paris. Alors que les négociations commerciales annuelles entre transformateurs et distributeurs se termineront le 1er mars 2022, le chef de l’État a défendu la « détermination » du gouvernement pour faire respecter la loi Egalim 2.

 

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Hausses de prix « difficiles à répercuter »

Pour le pensionnaire de l’Élysée, cette loi arrive dans un contexte « très difficile pour le monde agricole » qui subit « des hausses de prix, des hausses sur les intrants très difficile à répercuter. Mais cette loi, déjà, protège ». Et d’assurer que « sans Egalim 2, la situation aurait été absolument terrible ».

 

« On a multiplié par quatre les contrôles. Comme vous l’avez vu ces derniers jours, des amendes massives ont été infligées à certains. La pression continuera d’être mise sur les transformateurs et les distributeurs et jusqu’à la dernière minute, nous ne lâcherons rien », promet-il.

 

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« La loi n’a pas rien fait »

Du côté du syndicalisme agricole, la prudence reste de mise. Samuel Vandaele, président de Jeunes Agriculteurs, juge « rassurant » le discours du président de la République. Pour autant, le syndicaliste reste inquiet sur l’issue des négociations commerciales. « Il y a quelques signaux positifs, la loi n’a pas rien fait. Mais beaucoup de contrats ne sont pas encore signés, en particulier en lait et en viande bovine. »

 

Pour Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, la loi Egalim 2 reste « largement insuffisante, car elle ne fixe pas de plancher par rapport à la prise en compte des coûts de production. On reste toujours en dessous ». Le responsable syndical s’interroge également sur les sanctions à l’égard des opérateurs qui ne respectent pas la loi. « On se demande franchement si elles sont assez dissuasives. »

 

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