Le réseau d’organisations non gouvernementales Pesticide Action Network (PAN) Europe a annoncé le 11 décembre 2024 avoir déposé un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) contre l’approbation du glyphosate. Ses membres, dont Générations futures, ont « présenté une analyse scientifique et juridique solide à la Cour de justice de l’Union européenne, soulignant de graves lacunes dans l’évaluation du glyphosate en Europe », estiment-ils.
« Violation flagrante du principe de précaution »
Les ONG expliquent avoir concentré leur dossier sur les « lacunes les plus importantes », qui « démontrent une violation flagrante du principe de précaution » :
- Une « évaluation incomplète de la formulation », et notamment « un manque d’évaluation de la toxicité à long terme, de la cancérogénicité et une non-prise en compte des effets cumulatifs ».
- Le « rejet des études académiques évaluées par des pairs en faveur d’études financées par l’industrie ». Ce qui, selon PAN Europe, minimise « les preuves sur la génotoxicité, la neurotoxicité et les impacts environnementaux ».
- Une évaluation qui a « négligé les impacts du glyphosate sur la biodiversité » et qui « n’a pas abordé » ceux sur le microbiome.
Le 26 juin 2024, la Commission européenne a rejeté une demande de PAN Europe d’annuler la réhomologation du glyphosate.