sur la perception, les usages et attitudes des Français en matière de fruits élaborés.
Cette dernière, réalisée les 23 et 24 mars 2022 auprès de 1 000 personnes, a notamment permis d’identifier les différents leviers qui pourraient inciter les français à consommer davantage de fruits transformés.
- Pour 54 % des Français il faudrait plus d’informations sur l’emballage (origine, composition, procédé de fabrication et conditions de production) ;
- La mention d’une appellation, d’un label ou d’une certification est un autre élément que 49 % des consommateurs plébiscitent (certification bio à 25 %, AOP ou IGP à 24 %, etc.) ;
- 44 % attendent des informations complémentaires quant à la consommation de ces fruits (recette, par exemple) ;
- La présence sur l’emballe d’une échelle nutri-score est aussi recherchée pour 26 % des Français et d’une échelle impact environnemental (par exemple, planet-score) pour 15 % d’entre eux (24 % des plus jeunes).
Consommation en replis
Le groupe des fruits de la Fiac a de plus évoqué les difficultés liées à la hausse des coûts de l’énergie (Ukraine), des boites métal, du plastique, du carton, du verre mais aussi des matières premières.
Si en 2020 la consommation de fruits élaborés avait augmenté, compte tenu notamment de la crise du Covid, cette dernière s’est tassée depuis. « Le consommateur se questionne en effet sur : est-ce qu’il aura assez d’argent en fin de mois pour remplir son caddie ? Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la première mesure prise par le Gouvernement est le chèque alimentaire sur le pouvoir d’achat », a indiqué Stéphane Lehoux le directeur général de St-Mamet.
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420 000 tonnes dédiées à la transformation
Environ 2 700 000 tonnes de fruits sont produits par an, sur 180 000 ha et 27 600 exploitations, parmi lesquelles420 000 tonnes sont dédiées à la transformation. 94 % des volumes récoltés corrrepondent d’ailleurs à la pomme.
Alors qu’en temps normal, entre 75 et 90 % de l’approvisionnement en pommes pour les compotes vient de vergers français, il y a eu 40 % de pommes importées pour la campagne actuelle.
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« L’année passée, à partir de la mi-septembre, les producteurs nous ont annoncé qu’il n’y avait pas suffisamment de récoltes de pommes pour l’industrie. Les industriels que nous sommes ont donc fait appel à des fruits venant d’autres pays pour des livraisons jusqu’à la fin d’août 2022. Mais en février, on nous a finalement annoncé qu’il y avait beaucoup de pommes — alors qu’elles se récoltent en août/septembre. Et aujourd’hui, on nous reproche que les producteurs aient du mal à vendre leurs pommes ! ? » s’est étonné Roger Descours.