« Si nous voulons continuer à exister, nous devons réagir maintenant ». Le ton est donné. Alors que la FNSEA a engagé depuis plusieurs années un chantier pour se « transformer », Damien Greffin, vice-président du syndicat majoritaire chargé de ce sujet en a dressé un état des lieux ce 15 avril 2025.
Un chantier de « longue haleine »
Le recul de la FNSEA dans les résultats des dernières élections des chambres d’agriculture de janvier dernier a eu pour effet d'« accélérer » les travaux. Elle est motivée par la baisse démographique des agriculteurs, un engagement syndical en perte de vitesse chez les agriculteurs et une organisation d’un réseau syndical datant de 1946 qui doit se moderniser.
Si la réflexion continue à être menée, le syndicat qui revendique compter « 25 % des agriculteurs » (soit environ 100 000 exploitants agricoles) a identifié des premiers axes stratégiques pour ce chantier qualifié de « longue haleine » par Damien Greffin. Les flux financiers au sein du réseau, la redéfinition des rôles des différents échelons (FDSEA, FRSEA et FNSEA), la stratégie de communication et la reconquête du réseau sont notamment listés.
Un premier rendez-vous en 2026
Un premier rendez-vous est donné en avril 2026 lors du prochain congrès annuel du syndicat à Caen. Le « recalcul de la cotisation syndicale » et des flux financiers du réseau seront notamment au programme avec le sujet de la communication.
Le sujet de la cotisation syndicale est intimement lié aux services « minimums » proposés en contrepartie par chaque FDSEA. Un vrai enjeu pour « reconquérir » le réseau syndical, selon Damien Greffin. « Les agriculteurs adhéraient au syndicalisme parce qu’ils se retrouvaient dans les valeurs portées par le syndicat mais il n’y a plus que ça ».
Face à des adhérents de plus en plus « volatils », l’idée est que toutes les fédérations départementales proposent un minimum de services. Le vice-président cite des prestations en droit rural, en fiscalité, sur la Pac et dédiés aux employeurs. Alors que des fédérations sont beaucoup moins dotées que d’autres en termes de compétences et de moyens humains, Damien Greffin croit en la mutualisation de services au niveau régional et national mis à la disposition de tout le réseau.