« Nous sommes encore loin des indicateurs de coûts de production », se désole Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB), lors d’une conférence de presse le mardi 10 septembre 2024 à Paris. Malgré la hausse des prix, de 45 % en deux ans et demi, l’association spécialisée de la FNSEA estime que c’est « insuffisant », puisque les charges ont également augmenté.

« Quelle que soit la catégorie d’animaux, il y a un delta de 60 à 70 centimes entre les coûts de production et le prix » de vente, constate Cédric Mandin, secrétaire général de la FNB. Au niveau interprofessionnel, le coût de production au premier semestre de 2024 est stable sur un an, à hauteur de 6,20 €/kg-équivalent carcasse (kgec) pour les vaches et de 6,00 €/kgec pour les jeunes bovins.

« Nous espérons que la loi puisse nous aider »

« Si l’on veut pérenniser la production, il est indispensable de faire respecter ce coût dès le premier acheteur, et fixer le prix en marche avant jusqu’au distributeur », estime Patrick Bénézit.

La contractualisation resterait alors un moyen privilégié d’y parvenir, via la loi Egalim. « Il y aura moins de réticences si ces indicateurs étaient intégrés aux contrats, précise le président de la FNB. Nous espérons que la loi puisse nous aider, mais encore faut-il qu’elle soit faite et qu’elle soit contrôlée. »