Les déclarations de Gabriel Attal n’ont pas convaincu la Fédération nationale ovine (FNO). Dans un communiqué diffusé le 2 février 2024, l’organisation syndicale réclame « un plan de réarmement de la production qui s’appuie sur des choix politiques cohérents, clairs et volontaires ».

La FNO s’inquiète en particulier au sujet des accords de libre-échange (Nouvelle-Zélande, Australie, Chili…). « Il est grand temps de mettre un coup d’arrêt à cette accumulation de concessions de notre secteur et, en parallèle, de protéger notre production de ces importations cumulées par une clause de sauvegarde similaire à celle déclenchée sur la volaille, les œufs et le sucre importé depuis l’Ukraine », clame-t-elle.

Faciliter l’installation

L’installation et le renouvellement des générations préoccupent aussi les représentants ovins. Selon eux, « un retour des prêts bonifiés pour l’installation de nouveaux éleveurs présenterait un réel intérêt dans un contexte d’augmentation des taux d’emprunt et des coûts de construction ».

Autre sujet d’inquiétude, la laine et les stocks qui s’accumulent dans les fermes depuis trois ans. « Nous avons besoin d’une solution à court terme et non pas de discussions qui peuvent ne jamais aboutir. »

Faciliter les tirs de défense

La FNO estime aussi qu'« aucune avancée » n’est perceptible sur le dossier de la prédation alors que c’est un fléau quotidien dans 58 départements. « Des tirs de défense devraient être facilités et reconnus comme moyen de protection », estime-t-elle.

Enfin, les revenus ne sont pas au rendez-vous pour les éleveurs ovins. « Malgré un taux de renouvellement de ses éleveurs de plus de 90 %, la production ovine reste en bas du tableau dans le classement des revenus annuels, estime l’organisation syndicale. Malgré des prix attractifs, les coûts de production restent particulièrement élevés sur nos exploitations. »