« Les réponses de certaines enseignes de la grande distribution sont irresponsables », dénoncent la FNSEA et JA dans un communiqué du 8 avril 2022. La forte hausse des charges et le contexte économique lié à la guerre en Ukraine imposent « une renégociation immédiate » des prix des produits alimentaires, estiment-ils. Les deux syndIcats fustigent l’attitude des distributeurs lors de la dernière réunion du comité de suivi des négociations commerciales, ce jeudi 7 avril 2022.

 

Le ministère de l’Agriculturea pourtant annoncé le 31 mars la signature, par tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire, d’une charte d’engagement pour rouvrir rapidement les négociations sur les prix d’achat des produits alimentaires de grandes marques et de marques de distributeur (MDD).

 

La FNSEA et JA regrettent que la France soit le seul pays, « où il faut attendre des semaines » pour « qu’une partie seulement » de l’augmentation des charges soit répercutée dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Ils demandent que les hausses des coûts de production agricoles, mais aussi industriels (emballages, énergie, transport…) soient prises en compte.

Ne pas détricoter Egalim 1

Ils taclent au passage, sans le nommer, le président du comité stratégique des centres Leclerc Michel-Edouard Leclerc, qui a demandé « la levée même provisoire » de l’obligation d’appliquer un seuil de revente à perte d’au moins 10 % sur les produits, afin de pouvoir baisser ses marges. Les deux syndicats estiment qu’il est « scandaleux que certains distributeurs veuillent détricoter des dispositifs de la loi Egalim 1 ou relancer des schémas promotionnels du passé ! »

 

La FNSEA et JA appellent les acteurs de la chaîne alimentaire à être responsables et à « payer les produits à leur juste valeur ». Ils sont notamment très inquiets pour les filières d’élevages bovins et les filières des volailles, du foie gras et des œufs touchées par ailleurs par la grippe aviaire.