Ils étaient tous réunis le 27 mai 2025 à Nanteau-sur-Essonne, dans le sud de la Seine-et-Marne, pour lancer la filière allant du blé à la farine bio francilienne : l’État, la Région, la chambre d’agriculture, Moulins Bourgeois, Les Moulins Familiaux, Cérèsia, la coopérative agricole Île-de-France Sud, le groupe Adagri, NatUp, SARL J.C. Coisnon, SAS Bio Greg Agriculture, Sevépi, Soufflet Agriculture, Terres Bocage Gâtinais et Valfrance.
Même si quelques éléments techniques restent à caler, la récolte de 2025 sera la première à valoriser du blé bio francilien via cette filière. « En Île-de-France, il y a environ 30 000 hectare de grandes cultures bio, dont 10 000 hectares de blé, soit une production de 40 000 tonnes par an (à 4 t/ha de rendement), calcule Rémi Baudouin, conseiller en grandes cultures bio à la chambre d’agriculture de l’Île-de-France. L’objectif est de valoriser environ 15 000 t/an via cette nouvelle filière, soit plus du tiers. »
10,5 % de protéines au minimum
« Il y avait une demande de nos clients artisans boulangers pour une farine bio francilienne afin de respecter la loi Egalim en restauration collective, appuie Pierre Marteau, directeur technique chez les Moulins Bourgeois. L’objectif est d’être prêt à y répondre dans le cadre d’une charte. » Cette charte, signée par tous, définit les engagements à respecter pour utiliser la mention Filière durable Farine de blé bio d’Île-de-France, en complément de la marque Produit en Île-de-France.
Des contrats de trois ans entre organismes stockeurs (OS) et agriculteurs, puis entre OS et meuniers, définissant le volume et le prix, doivent être signés. Les variétés de blé tendre doivent être issues de la liste de l’association nationale de la meunerie française bio. La valeur seuil du taux de protéines est fixée à 10,5 % avec des bonifications (+5 €/t par 0,5 % de protéines jusqu’à 12 %) ou des réfactions (–3 €/t par 0,1 % de protéines jusqu’à 10 %). En dessous de 10 % de protéines, le lot de blé sera déclassé en fourrager.