Les lauréats ont été sélectionnés par le ministère de l’Agriculture, après avoir répondu à l’appel à projets lancé en juin 2024 dans le cadre de la planification écologique du secteur agricole. Les projets retenus sont structurants à l’échelle des filières et regroupent les acteurs « autour de projets collectifs et engagés ».

11,7 millions d’euros pour investir dans les légumineuses

Le soutien prévisionnel pour les dix projets centrés sur les légumineuses s’élève à 11,7 millions d’euros. « Ces projets vont permettre d’accélérer nos avancées en matière de souveraineté alimentaire mais aussi de contribuer à répondre à nos enjeux de transition environnementale », indique Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, dans un communiqué daté du 2 juillet 2025.

Pour rappel, au moment du lancement de l’appel à projets en juin 2024, FranceAgriMer avait validé un budget de 38,4 millions d’euros pour ce dispositif.

Ces projets, en lien avec l’alimentation humaine ou animale, portent sur des investissements en aval des filières, pour la collecte, le tri, la transformation, des investissements à la réalisation de prototypes, ainsi que de l’ingénierie de projet. Les lauréats sont :

  • DSLFB porté par Berry Graines en Centre-Val de Loire investit dans des outils de collecte et de conditionnement adaptés aux légumineuses à haute valeur ajoutée pour l’alimentation humaine ;

  • Texipro porté par l’entreprise du même nom, en lien avec Vivadour et Global Foods Groupe veut créer une unité industrielle de première transformation de protéines végétales texturées, à partir du soja local ;

  • Agil, porté par le groupe Vivescia consiste à développer les semences de légumineuses ;

  • CultivUp, porté par Axereal en lien avec la start-up Intact, est un outil de transformation offrant de nouveaux débouchés aux légumineuses ;

  • ColeGra’m, porté par la société 3BC en Auvergne-Rhône-Alpes, concerne la structuration d’une filière locale de production et de commercialisation ;

  • Innov’Légumineuses, porté par Bioalva en Bourgogne-Franche-Comté, repose sur un procédé novateur de fermentation d’algues marines et de légumineuses ;

  • Finovaleg, porté par la coopérative Terrena dans les Pays de la Loire, a pour objectif d’augmenter les capacités de triage en semences de légumineuses ;

  • Déshyouest, dans les Pays de la Loire, consiste à améliorer l’outil de déshydratation de luzerne ;

  • TP2030 est porté par Trescartes et Pissier afin d’augmenter les capacités en postrécolte et de stockage de la lentille ;

  • Leg4All de l’interprofession Terres Univia diffuse de bonnes pratiques auprès de la restauration collective pour accroître les légumineuses dans les menus.

Annie Genevard salue « l’engagement remarquable de tous les acteurs mobilisés pour le développement de la production nationale de protéines végétales ». Les différentes espèces de légumineuses représentent « actuellement, un peu plus d’un million d’hectares ». La stratégie nationale pour les protéines végétales lancée en 2020 s’est donné l’objectif d’atteindre les deux millions d’hectares en France d’ici à 2030.

8,6 millions d’euros dans la transition des filières

Le soutien prévisionnel pour les sept lauréats « en faveur de la souveraineté et des transitions » s’élève, quant à lui, à 8,6 millions d’euros. « Ces projets de structuration de filières visent à renforcer les démarches collectives de transformation, de l’amont à l’aval », indique le communiqué du ministère. Ils regroupent plusieurs acteurs, qu’ils soient des coopératives, des entreprises et des syndicats. Les sept lauréats couvrent plusieurs filières agricoles, végétales et animales :

  • Provence Green du Syndicat des Vins de Provence vise à adapter le territoire viticole aux enjeux environnementaux, climatiques et économiques ;

  • Climaporc de Sanders-Euralis en Nouvelle-Aquitaine porte sur la décarbonation de la filière porcine régionale ;

  • FAHF de l’entreprise Les Pêchers en Hauts-de-France consiste à développer la filière de l’avoine ;

  • Graces 2028 de la Cooperl Arc Atlantique en Bretagne finance des outils de collecte, tri et valorisation de cultures alternatives ;

  • Terralaine de la coopérative agricole ovine du Sud-Ouest consiste à valoriser la laine ovine en pellets ;

  • Vatepa de l’entreprise Humus D en Nouvelle-Aquitaine vise à développer une unité de transformation des produits aquacoles et des marais de l’Île-de-Ré ;

  • SDCHP des Éleveurs du Haut-Pays dans les Hauts-de-France prévoit la construction d’une salle de découpe multi-espèces pour la viande en circuit court.

« Ces initiatives témoignent de l’engagement essentiel des territoires et des filières en faveur de la transition environnementale et climatique », souligne Annie Genevard, dans le communiqué du ministère de l’Agriculture.