« Depuis plusieurs mois, la hausse du prix des matières premières entrant dans l’alimentation animale a provoqué une augmentation significative des coûts de production pour les éleveurs, notamment de volailles », alerte La Coopération Agricole pôle animal dans un communiqué du 15 janvier 2021.

 

> À lire aussi : Nutrition animale, les fabricants d’aliments s’alarment des prix des matières premières (07/01/2021)

Une filière des volailles très fragilisée

L’organisation demande donc aux distributeurs de jouer leur rôle « pour préserver la santé économique des filières d’élevage ».

 

Elle s’inquiète en particulier pour la filière des volailles « très fragilisée par l’augmentation des coûts » appelée à se poursuivre sur la première partie de l’année 2021 (+18 % sur le blé et +40 % sur le tourteau de soja depuis l’été 2020 notamment).

 

L’organisation rappelle que « les coopératives de nutrition animale prennent leur part et jouent leur rôle auprès des éleveurs, en amortissant les forts à-coups de variation des prix des matières premières grâce à d’avantageuses techniques d’achat (couverture, achats à terme, etc.), de formulation (substitution de matières premières en fonction des cours) et d’optimisation logistique ».

 

Cependant, La Coopération Agricole pôle animal souligne que « cet accompagnement a des limites ».

 

À lire aussi : Tensions sur les marchés des matières premières agricoles (14/01/2021)

Des conditions pour mettre en place les accords du 3 mai 2011

« Il est urgent que les termes des accords du 3 mai 2011 soient respectés sur l’ensemble de la chaîne, jusqu’aux distributeurs », insiste la Coopération.

 

Ces derniers doivent permettre de prendre en compte « les variations excessives des prix de l’alimentation animale dans les négociations commerciales » en mettant en « place une plus grande fluidité dans les mécanismes de formation des prix tout au long de la filière » (source : Itavi). La Coopération estime que les deux conditions « indispensables à l’ouverture (1) des négociations entre les parties signataires » sont réunies depuis déjà trois mois.

 

Jean-Luc Cade, président de La Coopération Agricole nutrition animale et Luc Desbuquois, président de La Coopération Agricole filière avicole, estiment que la prise en compte de « l’augmentation des coûts de production pour l’élevage » est une « condition essentielle au maintien de revenu de nos éleveurs et à la préservation de la santé économique de nos filières animales. ».

(1) Forte variation des prix de l’alimentation animale et évolution excessive de la part du coût de l’alimentation dans le prix au stade de la sortie de l’abattoir.