C’est une première victoire pour les meuniers qui mènent un combat pour la suppression de la taxe sur la farine depuis plusieurs années. En effet, l’Assemblée nationale a voté sa suppression ce jeudi 17 novembre lors du débat sur le projet de budget pour 2016, au nom des difficultés du secteur mais au grand dam du secrétaire d’État au Budget, qui a pointé le poids de « lobbies ».
Affectés par les mauvaises récoltes de blé, les meuniers français réclament la suppression de cette taxe qui pèse à hauteur de 15,23 euros la tonne. Mais le gouvernement s’y oppose principalement au motif qu’elle rapporte pratiquement 63 millions d’euros par an au profit de la Mutualité sociale agricole (MSA).
Les signataires estiment aussi que la perception à l’importation de cette taxe est très complexe, et sa gestion très coûteuse, mais aussi que cette taxe « dessert la compétitivité du secteur, en produisant des distorsions de concurrence pour les meuniers français situés dans les zones transfrontalières vis-à-vis de leurs homologues étrangers ».
Une première victoire
Lionel Deloingce, président de l’ANMF, confie : « Tous les groupes ont été sensibles à nos inquiétudes. Même si le gouvernement a évoqué une possible seconde délibération s’il n’a pas de gage, nous sommes soutenus par le groupe socialiste à l’Assemblée qui a indiqué qu’il était opposé à toute hausse d’une taxe alimentaire. Cette première victoire, montrant qu’enfin nous sommes entendus, est une belle perspective dont l’aboutissement permettra à la meunerie française de retrouver rentabilité et compétitivité pour s’inscrire dans l’avenir et répondre aux attentes des consommateurs. »