Tout a commencé en 2019, avec la brique de lait « Blanc des Pyrénées ». Puis ont suivi les yaourts, les crèmes desserts, le fromage blanc, le riz au lait, le skyr, le fromage crémeux, le beurre et, depuis mars 2025, la crème fraîche. La gamme de produits laitiers a grandi rapidement pour répondre à la demande des consommateurs et des magasins de la grande distribution (GMS). « Les gens sont friands de produits locaux, surtout lorsque la marque est lancée par des agriculteurs », se réjouit Hervé Moïse, éleveur bovin à Vidou (Hautes-Pyrénées).

Une quinzaine d'agriculteurs unis pour la commercialisation

Une quinzaine d’éleveurs des Hautes-Pyrénées (Occitanie) ont créé la SAS Lait Fleurs de Bigorre, en charge de la commercialisation. « Nous avons tous une participation dans la SAS en fonction du litrage que nous lui livrons », indique Hervé Moïse, vice-président de la structure.

La SAS achète tout ou partie du lait des exploitations sur la base des prix de la coopérative Sodiaal (avec des primes de qualité). Chaque année, 5 millions de litres de lait sont collectés, dont un tiers est transformé, le reste étant racheté par Sodiaal. « Tous les six mois, les bénéfices de la SAS sont reversés aux éleveurs, détaille Hervé Moïse. Soit 6 € par 1 000 litres en 2024. »

L’objectif de « limiter la chute du nombre d’exploitations laitières » est atteint. Ce revenu supplémentaire a stimulé des installations dans des Gaec. Il a aussi permis à plusieurs fermes de conserver une activité laitière, en dépit de la fin de la collecte de l’usine voisine de Danone Villecomtal.

« On a créé une équipe »

Si mettre du beurre dans les épinards était la priorité, Hervé Moïse se félicite de la création d’une équipe : « Avant, on travaillait seul, la tête dans le guidon et pour pas grand-chose. » C’est « ensemble » qu’ils ont choisi une structure simple (un seul salarié) et de déléguer la collecte, la transformation et la livraison.

Les éleveurs de Lait Fleurs de Bigorre réfléchissent désormais à lancer un nouveau produit : un fromage plus affiné que celui qu’ils vendent déjà. Leurs productions sont commercialisées dans plus de 150 points de vente, principalement dans les Hautes-Pyrénées et les départements limitrophes.

Christophe Zoïa