Dans les rayons des magasins, les achats de produits laitiers diminuent. Et le bio n’est pas le seul à payer le prix de l’inflation. « Dans un contexte de hausse des prix généralisée, les ménages opèrent des arbitrages, notamment en réduisant les volumes achetés », alerte Chambre d’agriculture France dans une note de marché diffusée le 1er juin 2023.
Le bio lourdement touché
Dans la filière conventionnelle, c’est le beurre qui enregistre la baisse de consommation la plus importante. Les volumes écoulés ont chuté de 8 % en 2022, d’après une étude Kantar. En cause, l’augmentation du prix de vente (22 % en 2022) et la substituabilité du produit. Mais la filière biologique reste la plus touchée par le repli de la consommation. En tête, le fromage frais bio, dont les volumes écoulés ont lourdement chuté durant l’année précédente, de 23 %. Viennent ensuite la crème (–19,7 %) et les desserts frais (–17 %).
La baisse de la consommation ne semble pas affecter les prix payés au producteur. « Dans ce mouvement de recul des volumes, les prix du lait se présentent en février 2023 autour de 468 € les 1 000 litres », précise Chambre d’agriculture de France. C’est 25 % de plus qu’à la même période en 2022.