Les agriculteurs installés dans ces régions que nous avons interrogés n’ont pas toujours d'étroites relations avec leurs voisins, notamment près de la Suisse ou de l’Allemagne. Les raisons sont parfois professionnelles, quand les interconnexions sont rares ou encore culturelles, quand la barrière de la langue vient s’en mêler.

Mais parfois l’inverse se produit, comme dans le Sud-Ouest où les animaux en estives se sont chargés de rapprocher les hommes. Dans les Ardennes, ce sont les locaux qui ont décidé que cette frontière n’allait pas perturber le bon voisinage franco-belge.

Un point commun réside dans tous les cas : le pays voisin exerce une influence sur le quotidien de ces agriculteurs français frontaliers. Économie, réglementations, foncier… Tous doivent composer avec une réalité sur laquelle ils n’ont pas de prise.