Dans un communiqué du 20 février 2018, Trame, la Fédération nationale des Cuma et Réseau Civam estiment que les États-généraux de l’alimentation (EGA) n’ont formulé que « peu de propositions concrètes sur l’accompagnement des agriculteurs engagés dans des collectifs ». Ils regrettent « le manque d’objectifs concrets pour développer et renforcer les collectifs d’agriculteurs et de salariés agricoles ».
Les trois acteurs proposent la création d’un « chèque innovation en groupe » et le développement de dispositifs d’accompagnement et de conseils stratégiques des groupes d’agriculteurs. « Ces dispositifs favoriseraient l’émergence et le démarrage de projets collectifs innovants, grâce à un accompagnement de proximité des groupes d’agriculteurs et de salariés agricoles », expliquent-ils.
Agriculteurs, premiers chercheurs
Ils lancent également l’idée d’un « droit à l’expérimentation », financé par un crédit d’impôt à l’innovation. Car les agriculteurs sont, selon Trame, la FNCuma et Réseau Civam, « les premiers chercheurs dans leurs champs et leurs élevages ». Une prise de risques qui ne serait pas sans impacter l’équilibre économique des exploitations, « pour faire avancer l’agriculture française ».
Les trois réseaux attendent des EGA des suites législatives ouvertes aux dynamiques collectives en agriculture. « Elles sont à la base d’une meilleure résilience des entreprises agricoles et d’un meilleur bien-être des personnes qui y travaillent », assurent-ils.