Le secteur de la bioéconomie regroupe toutes les filières liées à la production et à l’utilisation de produits et de procédés biologiques. « La bioéconomie, c’est la partie verte de l’économie circulaire, explique Jan Van Esch, conseiller pour la stratégie de ce secteur aux Pays-Bas. Elle met en connexion des mondes différents. Ceux de la recherche, de l’agriculture, de l’industrie, le tout chapeauté par une volonté politique ferme. »
En Allemagne, poids lourd européen de la bioéconomie, le secteur des biogaz a été fortement soutenu par le gouvernement. Aujourd’hui, la bioéconomie allemande représente 18 % du chiffre d’affaires européen global du secteur. En France, la bioéconomie représente déjà 6 % du produit intérieur brut. « Une visibilité politique est nécessaire, sinon aucun investissement ne sera possible », rappelle Claude Roy, président du club des bioéconomistes.
Visibilité politique
« Nous n’avons pas besoin de sanctions mais d’accompagnement pour mettre en place ces nouvelles technologies », relève Daniel Peyraube, président de l’AGPM (producteurs de maïs). « La stratégie nationale de la bioéconomie sera finalisée pour la mi-avril », a expliqué Stéphane Le Foll, lors du premier comité stratégique pour la bioéconomie le 7 mars.