Du 3 décembre 2022 au 1er mars 2023, quelque 522 foyers d’influenza aviaire ont été enregistrés chez les oiseaux domestiques, ainsi que 1138 cas dans la faune sauvage dans plus de vingt-quatre pays européens. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) dresse ainsi le bilan de situation du virus H5N1 d’influenza aviaire hautement pathogène dans un rapport publié le 8 mars 2023.
Le risque d’infection pour les volailles pourrait augmenter
Toujours au cours de la période de référence, du 3 décembre 2022 au 1er mars 2023, les analyses génétiques indiquent que le virus a persisté en Europe pour les oiseaux sauvages résidentiels pendant et après les mois d’été. Une détection accrue du virus H5N1 a été signalée en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie chez les espèces de goélands, en particulier chez les mouettes rieuses.
En raison de cette circulation du virus, le risque d’infection pour les volailles pourrait augmenter au cours des mois à venir, alerte l’Efsa. L’Autorité européenne l’explique par le fait que les colonies de reproduction se propagent principalement à l’intérieur des terres où se situent les zones de production avicole. L’évolution du nombre de foyers chez les volailles est donc corrélée au nombre de détections du virus chez les animaux sauvages.
L’Efsa précise que si plusieurs mutations du virus ont été détectées, principalement chez les goélands, le virus H5N1 qui circule en Europe est principalement de type aviaire. C’est le cas pour les contaminations des mouettes rieuses en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie depuis décembre 2022.
La transmission du virus à l’homme est « rare »
L’Efsa indique que le risque d’infection par les virus de la grippe aviaire H5, actuellement en circulation en Europe, est évalué comme faible pour la population générale dans l’Union européenne, et faible à modéré pour les personnes exposées professionnellement ou autrement.
Le contact direct avec des oiseaux infectés ou un environnement contaminé est la source la plus probable d’infection. L’utilisation d’équipements de protection individuelle pour les personnes exposées à des oiseaux morts ou leurs excréments est recommandée pour minimiser le risque d’infection.
À l’échelle mondiale, six nouveaux cas d’infections chez l’homme ont été signalés dans quatre pays entre le 3 décembre 2022 et le 8 mars 2023 : deux en Chine, deux au Cambodge, un en Équateur et un au Vietnam. Parmi ces cas, deux personnes sont décédées. Pour autant, l’Efsa insiste sur la « rareté » d’une transmission du virus à l’homme.